Allons allons ! Ne faites pas genre « J’ai rien vu ». Genre « La Belgique n’a jamais produit aucun film fantastique digne de ce nom ». Genre « La Wallonie est juste une terre de cinéma d’auteurs ».
Évidemment qu’on aime que nos films soient sélectionnés aux festivals de Cannes, Berlin, Toronto ou Venise. Mais se retrouver à l’affiche du BiFFF, de Sitgès ou des Midnight Screenings de Sundance, c’est trop la classe. Sans compter que le genre a enfin trouvé sa place à Cannes et Toronto et qu’on peut combiner les plaisirs.
Donc oui, chez Wallimage on aime le genre. On adore ça ! On en raffole ! On en frissonne !
Alors, sans plus hésiter, depuis quelques années, nous avons transformé nos rêves en réalité et mis nos menaces à exécution. Le genre, les genres plutôt, du fantastique au polar noir, de la SF au slasher, se sont mêlés à notre ADN BCBG. Chaque nuit de pleine lune, docteur Fonds régional respectable cède la place à l’infâme Mister Wallimage, assoiffé de sensations fortes.
Car oui, si notre job est de dynamiser l’industrie audiovisuelle régionale, on peut aussi le faire en cofinançant des œuvres qui vont venir couvrir nos chefs opérateurs de sang, titiller l’imagination des responsables d’effets spéciaux sur les plateaux, effectuer leurs VFX dans nos studios… Susciter des vocations !
On ne va pas se la jouer modestes : le line-up de nos seuls films de genre est impressionnant. Pour vous en convaincre, nous vous offrons un rapide survol de notre catalogue. On dirait un numéro spécial de Mad Movies, mais on n’y trouve que des longs métrages coproduits et en partie réalisés chez nous. Cofinancées par Wallimage !
Alors, faites plus genre « On savait pas ! ». Le film de genre chez nous, c’est une passion. Assumée et assouvie !
Welcome !
Dans un futur proche, où la surpopulation et la famine ont poussé les gouvernements à adopter des mesures drastiques sur la politique de l’enfant unique, 7 sœurs septuplées vivent cachées. Tour à tour, en fonction des jours de la semaine, les sœurs assument l’identité d’une seule personne : Karen Settman. Jusqu’au jour où Monday disparaît…
Les atouts de ce thriller dystopique sont multiples : scénario imprévisible, prestation exceptionnelle de Noomi Rapace qui incarne sept personnages, épaulée par des stars telles que Glen Close ou Willem Dafoe, importante implication wallonne, notamment pour le studio d’effets spéciaux Benuts qui s’est amusé à travailler sur la modification des décors.
Au final, le film de Tommy Wirkola est une vraie réussite, fun et débridée, qui a connu en France un succès aussi foudroyant qu’inattendu avec 1.863.356 entrées.
Tourner en Belgique un film censé se dérouler aux États-Unis avec Nicolas Cage en tête d’affiche ? Sur le papier, le projet est frappadingue !
Impossible à financer de l’autre côté de l’Atlantique, le film est amené chez nous par Umedia qui a offert à Panos Cosmatos, son jeune auteur, les moyens d'assouvir son rêve sans contraintes d’aucune sorte. Résultat : ce long métrage filmé essentiellement en Wallonie, par des équipes belges, avec des acteurs belges est devenu un véritable phénomène. Sélectionné au festival de Sundance 2018, il fait le buzz et est choisi, dans la foulée, pour figurer à l’affiche de la prestigieuse Quinzaine des réalisateurs cannoise. Inimaginable quelques mois plus tôt !
Psychédélique et excessif dans toutes ses options, Mandy divise les spectateurs, fans de genre ou pas, mais il est aujourd’hui considéré comme le meilleur film de Nicolas Cage depuis une ou deux décennies. Et, dans les milieux sensibles au genre, il est un inépuisable sujet de conversations animées pour tous. Outre une armada de techniciens qui n’oublieront pas de sitôt cette ineffable odyssée, Mandy a aussi permis à des sociétés audiovisuelles wallonnes de participer à une aventure hors norme. Une expérience ultime qui en appelle beaucoup d’autres.
Dans la famille des très grands réalisateurs de genre, nous demandons l’Espagnol Jaume Balaguero. La secte sans nom, Darkness, Rec 1, 2 et 4, Fragile, Malveillance… Autant de titres qui font frissonner les aficionados. Que le cinéaste catalan envisage de venir tourner une partie de son nouveau long métrage en Wallonie et c’est l’effervescence assurée.
Derrière cette opportunité se niche en fait la première collaboration entre Jean-Yves Roubin (Frakas) et le sémillant producteur irlandais Brendan McCarthy (Fantastic Films), une complicité qui va vite déboucher sur deux autres films fort prometteurs Sea Fever et Vivarium. Au cœur de cette coproduction, quelques techniciens wallons, des effets spéciaux signés Mikros Liège et, en guise de cerise sur le gâteau, un VR companion largement financé par Wallimage, réalisé par Jaume Balaguero avec la technologie de Mikros Liège.
Sorti précipitamment en Espagne, Muse n’a pas connu le succès fracassant des précédents films de son auteur. Il s’agit pourtant d’une plongée, un peu classique certes, mais diablement efficace dans un univers sombre et dangereux où règnent quelques Muses sans pitié. Un film… inspirant.
Si on veut trouver dans cette longue liste le film décisif qui a placé Wallimage sur la carte du genre, il est probable que Grave soit celui-là.
Quarante jours de tournage en Wallonie, tous les VFX chez Mikros, la postprod son au studio l’Équipe de Rosières : Jean-Yves Roubin (Frakas) a utilisé tous les atouts de la région pour épauler ses partenaires français (Rouge International et Petit film) ou suisses (Hugo).
Résultat : un film sans aucune concession, au réalisme saisissant qui plonge une jeune végétarienne entreprenant des études vétérinaires dans un tourbillon émotionnel qui va la dépasser.
Film de genre et œuvre prisée des circuits arthouse, Grave révèle à la fois le talent de la réalisatrice Julia Ducourneau, immédiatement devenue une icône en France et celui de la jeune actrice Garance Marillier. C’est beaucoup pour un premier film qui réussit aussi à créer une polémique tenace entre fans de films de genre pur jus et amateurs de transgressions catégorielles. Carton plein !
Historiquement, Welp n’est pas le premier slasher belge. En 1982 déjà, Guy Lee Thijs inaugure sa carrière cinématographique avec un Meurtre au crayon gavé de Giallo qui oscillait entre hommage et nanars. Mais Welp, tourné en 2013 et produit par Potemkino avec AT Production, est clairement d’une autre trempe : le jeune Jonas Govaerts connaît ses classiques et lorsqu’il évoque ses idoles c’est par le biais de clins d’œil malins qui créent une vraie connivence avec son public.
C’est dans la forêt wallonne qu’il plonge une troupe de louveteaux anversois pris à partie par une bande de loubards locaux. Mauvaise idée, car ce petit bois est le fief de l'écorcheur, un fou sanguinaire très sadique et de l'enfant loup qui lui sert à rabattre les victimes qu'il va martyriser.
Joli casting (Jan Hammenecker en serial killer, Titus de Voogdt, Evelien Bosman juste avant Marina…), photo signée par le maestro Nicolas Karakatsanis, Welp fait mouche et reste dans les mémoires.
Une poignée de techniciens wallons et Dame Blanche Genval, responsable de la postprod son, épaulèrent Jonas Govaerts qui prouva quelques années plus tard avec la formidable série Tabula Rasa qu’il faudra compter avec lui dans les années à venir. A star is born !
Le fantastique belge est souvent indissociable d’une certaine poésie. Mon Ange (produit par Climax et Terra Incognita, entièrement en Belgique) en est une des meilleures preuves cinématographiques.
« Un jeune garçon invisible tombe amoureux d'une fillette aveugle ». Rien que le pitch du film, signé par le réalisateur Harry Cleven et l’ineffable Thomas Gunzig, est une petite merveille. Il ne dit pas grand-chose pourtant de la mise en scène subtile et inventive qui permettra de rendre cette histoire crédible et touchante. Le choix de Juliette Van Dormael pour filmer ce récit n’y est pas non plus étranger.
Comme quoi, il y a moyen de réaliser des prouesses avec un budget étriqué (on parle ici de moins de 900.000 euros). Réalisateur rare et donc précieux, Harry Cleven n’avait plus tourné pour le cinéma depuis 2005 et son inquiétant Trouble, historiquement le premier film de genre cofinancé par Wallimage. Même rare, on peut avoir de la suite dans les idées.
Lorsque Jean-Jacques Neira (Fontana) est contacté par Netflix pour mettre sur pied la production d’un film réservé à la plate-forme VOD, chacun retient son souffle : le grand chambardement arrive aussi en Belgique. Car oui, en 2016 déjà, Netflix est un mythe, le grand serpent de mer invisible qui va dévorer ou au contraire revitaliser toute l’industrie cinématographique. Choisissez votre camp !
Chez Wallimage, la surprise est vite balayée par l’enthousiasme. Avec une équipe artistique française, un line producer wallon (Nicolas George) qui compose une équipe essentiellement liégeoise, le tournage se déroule sans accroc. Et si le budget n’est pas exceptionnel pour une œuvre de cette ambition, l’inventivité des troupes permet de boucler le film dans les délais impartis.
Mikros Liège (VFX) et Dame Blanche (son) apporteront la touche finale à l’édifice qui fait de Wallimage le premier fonds régional à investir dans un projet Netflix, expérience renouvelée depuis avec La terre et le sang de Julien Leclercq.
Présenté en Première mondiale au dernier festival de Sundance en janvier dernier (le même festival qui avait lancé Mandy l’an dernier), The Hole in the Ground a été encensé par la presse qui l’a comparé à Hereditary, Badabook et It follows, trois références qui ont irradié les films de flippe ces dernières années. Ce thriller psychologique à la lisière de l’horreur est coproduit en Belgique par Wrong Men qui s’est, pour l’occasion, associé pour la troisième fois à ses partenaires irlandais de Savage Films.
Une jeune mère célibataire y est convaincue que son petit garçon a été transformé par quelque chose de sinistre sortant des profondeurs d'un mystérieux trou dans le sol. Un délire de maman surmenée ? Peut-être… Pas certain…
Postproduit en Belgique (les VFX sont signés Mikros Liège), The Hole in the Ground avec son final angoissant risque de glacer d’effroi plus d’un spectateur, averti ou pas.
Il en est des films comme de la musique. Certains sont conçus pour plaire au public le plus large possible, d’autres essaient de surprendre à tout prix, de secouer, de déranger en brouillant les frontières, les pistes et les habitudes. Dreamland est de cette trempe.
Un virtuose du jazz devenu héroïnomane, un tueur à gages vaguement humaniste, un chef de gang grotesque qui veut se venger du musicien qui lui aurait manqué de respect en lui faisant couper un doigt, des vampires, un mariage, des coups de théâtre, Bruce McDonald (Pontyfool) ne recule devant rien pour surprendre celui qui s’aventure devant l’écran.
Pour donner du corps à cette histoire improbable, il n’a pas lésiné non plus sur le casting : une double dose de Stephen McHattie face aux rockers déjantés Juliette Lewis et Henry Rollins. C’est du costaud, du puissant, de l’inoxydable. Programmé en première mondiale au BIFFF bruxellois en 2019, Dreamland a prouvé qu’en plongeant le film noir dans une ambiance psychédélique et en poussant tous les curseurs au max, on obtenait une œuvre qui défie les repères et explose les habitudes. Rien que pour ça…
Tourné en anglais en Belgique, présenté en Première Mondiale au BIFFF 2019, The Room est un film fantastique signé par l’intrigant réalisateur français Christian Vockman (Renaissance). Il réunit Kevin Janssens, la star flamande qui a déjà séduit le public de genre français dans Revenge, et la James Bond Girl franco-ukrainienne Olga Kurylenko.
Le jeune couple très sexy est bien décidé à profiter enfin de la vie en investissant une belle demeure isolée. Une bâtisse étrange qui abrite une pièce assez spéciale, invisible sur les plans. À première vue, c’est le paradis, la réponse à tous les petits soucis du quotidien. Mais, comme on s’en doute, l’enfer n’est pas loin.
Huis quasi clos, étouffant, inventif et par moment terrifiant, The room, coproduit en Wallonie par Versus, culmine dans un final malsain et haletant. Fausses pistes et faux semblants, effets miroirs à distorsion effrayante, un film sous haute tension qui a notamment permis à Mikros Liège de beaucoup s’amuser sur les effets spéciaux.
Le destin des films de genre n’est pas évident à imaginer lorsqu’on lit un scénario. Qui aurait pu prévoir que Mandy et The Hole in the Ground seraient sélectionnés au prestigieux festival de Sundance et surtout que le délire psychédélique de Panos Cosmatos se retrouverait ensuite à la Quinzaine des réalisateurs à Cannes ? Même s’il n’est pas traditionnellement une terre très hospitalière pour le genre, le Festival méditerranéen reste un objectif pour tout cinéaste avec un peu d’ambition.
Imaginez donc le sourire qui a dû se peindre sur le visage de Lorcan Finnegan quand il apprit que son deuxième long métrage serait programmé à la Semaine de la Critique sur la Croisette en 2019. Coproduit comme Sea Fever et Muse par Fantastic Film en Irlande et Frakas en Belgique, Vivarium réunit Imogen Poots (Green Room) et Jesse Eisenberg (The social network, Justice League…). Le jeune couple va se retrouver coincé dans un quartier résidentiel dont il est impossible de sortir. Pris au piège dans cet Hotel California new look, leur vie va basculer dans un enfer surréaliste.
Tourné en partie dans un entrepôt vide transformé en studio de la région liégeoise, Vivarium est aussi très wallon par une partie de ses effets spéciaux signés Benuts.
Qui sont les monstres ? Ceux qui présentent des anomalies physiques et acceptent de les exposer pour glaner quelques sous qui leur permettront de survivre ou ceux qui les exploitent éhontément ?
Quand quelques phénomènes de foire se retrouvent à la rue suite à la faillite de leur cirque, ils se proposent de rejoindre un cirque allemand de passage en Italie. Mais le directeur de cette petite entreprise a d’autres ambitions que de seulement divertir le peuple : fan absolu d’Adolf Hitler, il aspire à découvrir des supers héros qui aideront le régime nazi à gagner la guerre.
Coproduit en Belgique par Gapbusters, Freaks Out est le deuxième long métrage de Gabrielle Mainetti. Phénomène unique en Italie, Jeeg Robot a amassé 5 millions d’Euro au box-office italien, remporté sept Donatello, s’est vendu dans 10 pays et a été acquis par Netflix. Pas mal pour un film indépendant qui doit plus à la débrouillardise de son créateur qu’à un budget conséquent. Devenu star en un seul film, Gabrielle Mainetti peaufine aujourd’hui Freaks Out. Une fois le film monté, la postproduction son et les VFX seront réalisés en Wallonie.
Le marché Frontières est devenu the place to be pour tous les professionnels amoureux du genre. Chaque année il se déroule en trois temps, à Montréal, Cannes et dans une grande ville européenne pour sa phase de packaging et de financement. C’est dans ce contexte qu’est née la légende de Grave.
Aujourd’hui, le nouveau film dont tout le monde parle sur cette plate-forme réunissant producteurs spécialisés, vendeurs internationaux, distributeurs et réalisateurs est Sea Fever. Produit en Irlande par Brendan McCarthy pour Fantastic film, coproduit en Belgique par Frakas, Sea Fever a remporté en 2018 le prix Frontières et a fait l’objet en 2019 à Helsinki d’une édifiante étude de cas animée par … Wallimage.
Édifiante, car les embûches qu’ont esquivées les producteurs pour mener le projet à bien sont à la fois nombreuses et inattendues. Le jeu en valait pourtant la chandelle. Imaginez une spécialiste en biologie marine tentant de sauver l’équipage d’un chalutier aux prises avec un horrible parasite introduit dans le réservoir d’eau potable. Le pitch évoque Alien ou The Thing, mais en pleine mer, là où peu de monde peut vous entendre crier.
Réalisé par Neasa Hardiman dont le vendeur international dit qu’elle est capable de soulever des montagnes et qu’on n’a qu’une envie une fois qu’on l’a écoutée, la suivre jusqu’au bout du défi, Sea Fever permettra à la sculpturale Danoise Connie Nielsen de fréquenter les plus grands festivals de genre en 2020.
Pas facile de produire un film de genre en France quand on aspire à une sortie en salles. De nombreux échecs ont refroidi les distributeurs et les investisseurs au point de parfois obliger les producteurs à changer leur fusil d’épaule.
Écrit et réalisé par Vincent Paronnaux, auteur de bandes dessinées à succès célèbre dans le 9e art sous le nom de Winshluss (Pinocchio) et coréalisateur de Persepolis ou de Poulet aux prunes, Cosmogony a finalement été tourné en Wallonie avec un duo d’acteurs belges parlant l’anglais : Lucie Debay (Melody) et Arieh Wortalther (Girl, Transfert).
Sous ses allures de survival déchaîné, Cosmogony renverse les rapports de force quand la belle pourchassée parvient, pour se protéger, à s’allier les incommensurables pouvoirs de Dame Nature.
Coproduction franco (Kidam), irlando (Savage), belge (Wrong Men devenu majoritaire), Cosmogony est un ambitieux pari qui risque de nous surprendre bien au-delà des clichés balisés d’un genre que le réalisateur entend bien pervertir avec la malice qu’on lui connaît.
Lorsque Zoe Wittock, une jeune cinéaste belge, décide pour son premier long métrage de conter la passion amoureuse d'une jeune fille pour… un manège, on ouvre de grands yeux étonnés. Cette improbable romance repose pourtant sur une histoire vraie d’objectophilie, celle d’Erika Labrie, championne olympique de tir à l’arc et mariée en 2004 avec … la Tour Eiffel.
La curiosité qui entoure ce projet porté par l'actrice française Noémie Merlant et Emmanuelle Bercot est totale, au point que Mad Movies, le magazine culte du cinéma de genre en France, a consacré six pages à son tournage réalisé en partie en Wallonie dans le Parc de Plopsa Coo.
Les effets spéciaux de ce film coproduit en Belgique par Kwassa avec ses partenaires français (Insolence productions) et luxembourgeois (Les films fauves) sont signés par Benuts et promettent en tous cas d’être assez étonnants.
Lorsqu’un meurtre est perpétré dans sa ville, une jeune femme psychologiquement fragile est soudain confrontée à son enfance traumatisante. S’enfonçant dans des pensées très noires, elle commence même à s'interroger sur la soi-disant mort de son frère quelque temps auparavant. Et si c’était lui le responsable de ce crime ? Pour en avoir le cœur net, elle retourne à la campagne. Mais au lieu d’y trouver des réponses, elle se retrouve face à ses peurs passées et cachées.
Initié au Luxembourg par Calash, Skinwalker est coproduit en Belgique par la société flamande Caviar qui a décidé de faire l’essentiel des dépenses liées au tournage et la postproduction… en Wallonie. Brillante idée !
Ainsi, The Post Box, Genval-les-Dames et Benuts pour tous les VFX participent à ce petit délire signé Christian Neuman qui devrait faire le délice des festivals de films de genre.
“Kandisha, Kandisha, Kandisha, Kandisha, Kandisha”. Répétez cinq fois ce nom devant un miroir et… attendez-vous au pire. Car on n’invoque pas impunément la mémoire d’une sorcière suppliciée, avide de vengeance. Tous ceux qui ont vu Candyman, voire Beetlejuice, connaissent le processus et pourraient hurler au plagiat, mais si Kandisha rend hommage à ses glorieux aînés c’est avec le respect qu’il se doit et une idée perfide derrière la tête : mélanger le film de genre et tous ses codes avec le film de banlieue façon Bande de Filles.
Réalisé par Julien Maury et Alexandre Bustillo (A l’intérieur, Livide, Aux yeux des vivants, Leatherface), produit par Esprits frappeurs (Dans la brume), WY Productions (Yves Saint Laurent) et Scope Pictures en Belgique, Kandisha sera en partie tourné en Wallonie avec des intervenants wallons tout le long de la postproduction.
Et si on dit « Wallimage, Wallimage, Wallimage, Wallimage, Wallimage » devant son miroir, il se passe quoi ?
Le film de genre n’est pas fait que pour nous secouer, nous mettre délicieusement mal à l’aise. Le fantastique peut aussi être merveilleux, poétique, surréaliste, romantique, drôle.
La preuve avec Une sirène à Paris, une expérience signée par Mathias Malzieu, plus connu pour être le chanteur de Dyonisos et le réalisateur du film d’animation Jack et mécanique du cœur. On sait que cet artiste touche-à-tout est également un romancier confirmé et on ne sera donc pas surpris d’apprendre qu’Une Sirène à Paris est adapté de son propre roman sorti début 2019.
On y découvre comment, alors que Paris est sous eau, une sirène surgit dans la vie d’un doux rêveur qui tombe raide dingue amoureux d’elle, sans être conscient des risques qu’il court.
Reda Kateb, Clémence Poésy et Rossy De Palma seront les protagonistes de cette fantaisie filmée dans un Paris sous eau.
Grâce à Entre Chien et Loup, 20 techniciens wallons travailleront sur le tournage tandis que Genval-les-Dames et L’Autre compagnie œuvreront sur la postproduction.
Excellent exemple de polar oscillant entre rêves et réalité, fantasmes et fantastique, De Behandeling est adapté d’un roman sombre de Mo Hayder. Ce thriller signé par Hans Herbots et produit par Eyeworks avec Entre Chien et Loup, conte l’histoire d’un policier perturbé par le souvenir de la disparition de son frère et confronté à la mort d'un jeune enfant qui aurait été enlevé par un… Troll.
Très noir et anxiogène, le film, qui réunit notamment Geert Van Rampelberg et Laura Verlinden est une fulgurante réussite visuelle qui a marqué tous ceux qui ont eu la chance de le découvrir au cinéma ou en DVD. Un bel exemple de l’audace du cinéma flamand très à l’aise dans tous les registres sans jamais négliger l’impact populaire d’un film.
Âpre, tendu, captivant, Lukas s’inscrit dans une tradition noire et sans concession, plutôt anglo-saxonne, et s’affiche fièrement comme un vrai film de genre. Coproduit chez nous par 1080 Film, entièrement tourné en Belgique et principalement en Wallonie, il permet à Jean-Claude Vandamme de trouver un rôle puissant qui est un des fleurons de sa filmographie.
Un peu comme Mickey Rourke illuminait The Wrestler, notre exportation US n°1 habite ce personnage las et blessé du poids de ses expériences passées et lui confère une amertume et une sincérité rares.
Réalisé par Julien Leclercq qui multiplie les réussites musclées (L’assaut, Braqueurs, Gibraltar) dans un secteur assez peu exploré en France, Lukas a été co-écrit par Jérémie Guez, jeune écrivain et scénariste français dont le deuxième film, The Sound of Philadelphia, est lui aussi cofinancé par Wallimage.
Dans la foulée de Lukas, le réalisateur français Julien Leclercq a réalisé La terre et le sang en Wallonie, toujours avec le soutien de Wallimage.
Ce polar rural tendu comme une corde de violoncelle, extrêmement brutal, est centré sur un personnage mystérieux et sans concession au passé trouble, sans doute. Il est interprété par Sami Bouajila, déjà présent aux génériques de Lukas et des Braqueurs, en passe de devenir l’acteur fétiche du cinéaste.
Coproduit en Belgique par Umedia, La terre et le sang a pour cadre principal une énorme scierie, très cinématographique, située à Gesves, dans la région de Namur. Il sera diffusé sur Netflix dans le monde entier début 2020.
Sous ce titre narquois, A good woman is hard to find (Frakas) est un petit polar hargneux, très féministe, dans la lignée thématique de la série Weeds,… mais en beaucoup plus violent. Un peu comme si Ken Loach rencontrait Tarantino et Park Chan-Wok. Vous imaginez le cocktail ? Le défi est évidemment d’importance pour le réalisateur anglais Abner Pastoll.
Sarah Bolger, qui change radicalement de registre après la série Once Upon a time, incarne une mère de famille en difficulté financière après l’assassinat de son mari. Dans un contexte social compliqué, étranglée par une société qui ne lui fait aucun cadeau, elle tente de survivre en devenant pire que ses ennemis. Une mission qu’elle mène avec beaucoup de zèle jusqu’à une scène finale qui risque de rester dans les annales.
Petit-fils du grand Vittorio et fils du compositeur Manuel, le jeune Andrea De Sica a décidé de devenir réalisateur. Entre autres. Déjà auteur de plusieurs courts, il est passé au long en 2016 avec I fligli della notte, une plongée lynchienne dans un pensionnat pour jeunes ados riches et difficiles, perdu au milieu des montagnes.
Les journées de cours s’y succèdent dans une torpeur stricte et ennuyeuse jusqu’à ce que les jeunes gens repèrent dans la forêt toute proche un établissement interlope, porteur de promesses vénéneuses. Avec un cynisme glacial (mais réjouissant), De Sica nous plonge alors dans une spirale sensorielle et hypnotique qui nous donne envie de découvrir la suite de sa filmographie.
Film d’ambiance ? Film de genre ? I fliglii della notte a été présenté au BIFFF en 2018 dans une salle étonnamment calme. Un signe qui ne trompe pas…
Que se passe-t-il quand vous mêlez le polar basique (les responsables d’un braquage se retranchent dans une demeure isolée) et une fascination pour le cinéma fétichiste des années 70 (ici le western spaghetti) ? Pour le savoir, vous devriez visionner Laissez bronzer les cadavres, du duo Cattet-Forzani qui s’était attelé jusque-là à ressusciter le giallo italien (Amer, L’étrange couleur des larmes de ton corps).
Casting de gueules, photo hyper-chiadée signée par Manu Dacosse qui s’éclate comme un petit fou, lenteur lancinante et bande-son ultra crispante font de ce film une œuvre en marge de tout ce qui occupe habituellement les écrans.
Un film culte, dans le vrai sens du terme, qui a quand même récolté trois prix techniques en 2019 aux Magritte du cinéma belge.
La Belgique compte peu de grands noms clairement identifiés comme des réalisateurs de films de genre. Le plus célèbre est sans aucun doute Fabrice Du Welz, auteur d’une sulfureuse trilogie ardennaise initiée avec Calvaire et poursuivie avec Alleluia, un film produit par Panique et cofinancé par Wallimage.
Baignant dans une ambiance fantasmatique poisseuse reflétant l’état d’esprit de ses protagonistes principaux, Alleluia est pourtant bien un film noir, immoral, irrévérencieux et dérangeant. Image granuleuse signée Manu Dacosse, interprétation borderline de Lola Dueñas et Laurent Lucas, climax suffocant qui peut évoquer celui de Shining, Alleluia a été sélectionné à Cannes et Toronto, a décroché quatre Magritte du cinéma belge (meilleure image, meilleur son, meilleurs décors, meilleur montage) et un prestigieux Méliès d’Or à Sitgès.
Adoration, qui clôt la trilogie et débarquera sur les écrans dans les prochains mois, promet d’être plus lumineux que les deux volets précédents, mais sous la houlette de Fabrice Du Welz on est bien conscient que cet adjectif est probablement tout relatif.
Dans un parc coupé du monde, trente-cinq jeunes filles âgées de cinq à onze ans apprennent la danse et les sciences naturelles. Si le pitch d’Innocence, coproduit chez nous par Entre chien et loup, peut laisser planer le doute, le premier long métrage de Lucile Hadzihalilovic se range pourtant dans la catégorie « film de genre arty ». Il a grandement impressionné les jurys des festivals de Neuchatel, Stockholm, San Sebastian, Yubarui et Istambul qui lui octroient la récompense suprême.
Le chef-opérateur belge Benoit Debie, très hype depuis qu’il a réalisé la photo d’Irréversible de Gaspard Noé (monsieur Hadzihalilovic) avec lequel il va systématiquement collaborer, est alors à l’aube d’une carrière exceptionnelle agencée sans le moindre faux pas. Sa photo étrange et fascinante n’est pas pour rien dans la réussite du film qui partagera les spectateurs par une approche originale, définie comme… étrange par certains critiques plutôt démunis.
En 2011, Jean-Baptiste Leonetti réunit Sami Bouajila et Julie Gayet dans un univers dystopique, froid et angoissant. Dans ce monde déshumanisé, Philippe et Marie, deux orphelins, grandissent ensemble. 20 ans plus tard, ils sont mariés, mais leur vie épouse des courbes sensiblement différentes : Philippe est un cadre froid et implacable. Marie assiste impuissante à ce qu'ils sont devenus l'un pour l'autre : des étrangers. Leur destin bascule lorsque Marie décide de braver le système pour préserver ce qui reste de leur amour. Jusqu'où iront-ils pour continuer d'exister à deux, seuls contre tous ?
Mettant la forme glaciale du film au service de son propos, Carré Blanc (Tarantula) enchante les critiques de l’Écran fantastique qui trouvent que «cette première réalisation prometteuse évoque des films cultes tels que They live! ou encore Soleil vert tout en s'appropriant un sujet original et un style propre qui s'éloigne des règles traditionnelles du genre.» Tout est dit. Un film méconnu, à découvrir !
Alors qu’elle est plongée dans l'écriture d'un premier roman, Jeanne constate des changements mystérieux autour d'elle et voit son corps se transformer... Son entourage ne semble pas s'en apercevoir, ce qui ajoute à sa confusion et à son besoin pressant de comprendre ce qui se passe.
Le sujet est intrigant, le casting alléchant (Sophie Marceau face à Monica Bellucci) et la réalisatrice Marina De Van, qui a signé en 2002 le très dérangeant Dans ma peau, a le vent en poupe. Comme Lucile Hadzihalilovic ou encore Julia Ducourneau et Coralie Fargeat, elle incarne indiscutablement la nouvelle vague française féministe fantastique qui place la femme au centre du film de genre dans une volonté avouée de détourner les codes.
Reposant sur des effets spéciaux complexes (10 mois de travail), le film est sélectionné au Festival de Cannes 2009 (hors compétition) et engrange plus de 13 millions de recettes au box-office.
Scénariste prolifique, Gilles Marchand a déjà travaillé avec Laurent Cantet (Les Sanguinaires, Ressources humaines) et son ami Dominik Moll (Harry, un ami qui vous veut du bien) quand il décide de passer à la mise en scène avec Qui a tué Bambi.
Après avoir écrit d’autres longs métrages comme Lemming (Moll), Feux rouges ou L’avion (Cédric Kahn), il passe à nouveau derrière la caméra en 2010 pour L’autre monde. À cette époque, le sujet de l’aliénation par le virtuel est très tendance et le prolifique scénariste joue à fond cette carte en confrontant un adolescent sans grandes histoires mais addict aux jeux online, à une fascinante jeune femme qui cherche… un partenaire pour mourir dans le très troublant jeu virtuel Black Hole.
Esthétique en diable, décalé et plutôt intello, L’autre monde (Versus) évoque Blue Velvet par son étrangeté et les fantasmes qu’il développe dans ce monde-ci. Et dans l’autre.
Coupable de vingt-sept homicides, Claude souffre d'une pathologie appelée "trouble de la personnalité multiple". Sept personnalités se disputent le contrôle de son corps. Pour tenter de percer le terrible secret de cette tueuse en série aux multiples facettes, deux hommes vont devoir plonger dans les dédales de son monde intérieur : Matthias, le flic qui l'a arrêtée, et le docteur Brennac, chargé de son bilan psychiatrique. Peu à peu, ils reconstituent le puzzle d'un passé terrifiant. Mais, évidemment, celui qui descend dans un tel labyrinthe prend le risque de ne pas en sortir.
Vous le savez sans doute (ou pas), René Manzor est le frère de Francis Lalanne. Il connut son heure de gloire cinématographique au début des eighties avec des films de genre comme Le Passage et 36.15 Code Père Noël, un Maman j’ai raté l’avion à la française, en bien plus hargneux et malsain.
Réunissant Lambert Wilson, Sylvie Testud et Frédéric Diefenthal, Dédales (Alexis Films) est un thriller psychologique sophistiqué qui tient en haleine jusqu’à un ultime twist réjouissant. Depuis lors, René Manzor a partagé son temps entre télévision et littérature, un domaine où il continue à creuser le sillon du fantastique et du suspense.
Le thème des jumeaux a été beaucoup traité au cinéma. De nombreux réalisateurs en ont testé l’efficacité. Cronenberg avec Dead Ringers, De Palma avec Sœurs de Sang ou, dans un tout autre style, François Ozon avec son incandescent Amant double.
Harry Cleven, qui adore les ambiances étranges, déstabilise Benoit Magimel en lui faisant découvrir sur le tard l’existence d’un frère jumeau dont il n’avait jamais entendu parler. Mais se plonger dans son passé peut aussi affecter son présent… et compromettre son futur comme les protagonistes de ce thriller psychologique alambiqué vont le découvrir.
Cinéaste rare, mais déterminé à ne jouer que des cartes très personnelles , Harry Cleven reviendra sur le devant de la scène quelques années plus tard avec le troublant et poétique Mon Ange, également cofinancé par Wallimage.
L’histoire du cinéma est parsemée de titres étranges et fascinants, mais celui-ci reste incontestablement un de nos préférés. Intrigant en diable, ce thriller psychologique suit l’itinéraire d’une plongeuse, athlète exemplaire de très haut niveau, qui perd conscience quand sa tête heurte un obstacle alors qu’elle s’entraîne au «10 mètres». Un choc brutal qui la plonge dans un long coma. Quand elle en émerge, sa vie quotidienne lui semble légèrement décalée, obscurcie par des zones d’ombre et des événements étranges.
Produit par La Parti et réalisé par «les autres frères du cinéma belge», Guillaume et Stéphane Malandrin, Où est la main de l’homme sans tête glisse le spectateur dans une ambiance de plus en plus décalée, délétère et suffocante.
Le film ne laisse pas indemne comme a pu le constater Jean-François Khan, victime d’un malaise à l’instant précis où Cécile de France subit son accident. Le journaliste français, membre du jury du festival d’Angoulême, dut être emmené hors de la salle pour retrouver ses esprits.
Même si ce n’est pas une tradition très établie dans le monde francophone, le film de genre peut aussi être humoristique. Faire hurler de rire les addicts de la génération Youtube est d’ailleurs l’objectif principal du réalisateur Tony Datis, virtuose du clip vidéo qui rêvait de passer au long métrage dans un style décalé et personnel.
Prenez un vieux manoir isolé, une bande d’étudiants qui vient fêter la nouvelle année et un pensionnaire inattendu aux ambitions pas très humanistes, plongez-y des stars des réseaux sociaux comme Mister V, Ludovik, Jérome Niel ou Kemar et vous obtenez un cocktail qui évoque évidemment des références anglo-saxonnes fameuses (la série des Scary Movies en tête), mais a désarçonné la vieille garde de la critique et le public traditionnel des salles en France et en Belgique.
Très décalé, parfois de mauvais goût mais totalement assumé dans tous ses excès, Le Manoir (tourné en Belgique sous la férule de Nexus) est un régal pour les fans du fameux studio Bagel qui se demandaient comment leurs idoles pouvaient passer à la vitesse supérieure.
Comme Le Manoir, Le Fantôme de Canterville est une tentative française assumée de mélanger fantastique et comédie. Mais dans une tout autre ambiance, plus traditionnelle et purement cinématographique. Cette adaptation de Yann Samuel d’une nouvelle d’Oscar Wilde est d’ailleurs loin d’être la première tentative du genre puisque trois autres films (le premier a été réalisé par Jules Dassin en 1940), quatre téléfilms, des BD, des pièces de théâtre et même un opéra s’inspirent plus ou moins librement de la même histoire.
Cette récente adaptation (Umedia) confronte la belle Aliénor de Canterville (Audrey Fleurot), condamnée à hanter son propre château avec l’aide de Gwilherm son fidèle serviteur (Michael Youn), à une famille parisienne qui vient d’en faire l’acquisition et n’a aucune intention de se laisser déstabiliser par de vieilles légendes improbables.
Au final, Le Fantôme de Canterville est une comédie familiale grand public, malicieuse, et bien servie par d’excellents effets spéciaux. Ce fut aussi pour Wallimage l’occasion de renouer avec un réalisateur français qui contribua à la légende du fonds wallon puisque c’est sur Jeux d’enfants, déjà cofinancé en Wallonie, que se rencontrèrent les tourtereaux les plus célèbres du cinéma français contemporain : Marion Cotillard et Guillaume Canet.
Wallimage est un fonds purement économique qui cofinance des œuvres audiovisuelles d’initiative belge ou internationale, mais alors coproduites en Belgique. Ce sont les producteurs ou coproducteurs belges de ces œuvres qui introduisent les dossiers auprès de Wallimage.
La philosophie du Fonds est de générer un effet structurant sur l’industrie de l’audiovisuel en Wallonie au bénéfice de l’ensemble des cinématographies européennes.
La société anonyme Wallimage a été créée en 2001 par la Région wallonne qui le finance depuis lors. Il agit selon un mécanisme sélectif de participation conditionnelle au financement d’œuvres audiovisuelles présentées par des sociétés de production indépendantes.
Grâce aux effets combinés du Tax Shelter et de Wallimage, les producteurs peuvent économiser jusqu’à 2/3 de leurs dépenses wallonnes. Toutes les explications sur ce mécanisme sont à lire ici : www.jenepaiequeletiers.com.
Pour plus d’informations, nous vous conseillons de visiter notre site : www.wallimage.be.
Contact : Philippe Pierquin - php@wallimage.be